Guinée: comment fonctionnent Alpha Condé et sa bande de prédateurs

15 mars 2017 - Surpris par sa victoire à l'élection présidentielle de 2010, Alpha Condé prend la direction du pays avec de gros handicaps personnels : il ne dispose d'aucune formation avérée, n'a aucune expérience ad...

Guinée: comment fonctionnent Alpha Condé et sa bande de prédateurs

Surpris par sa victoire à l'élection présidentielle de 2010, Alpha Condé prend la direction du pays avec de gros handicaps personnels : il ne dispose d'aucune formation avérée, n'a aucune expérience administrative et de gouvernement et n'a aucun programme de gouvernement. La nomination de son 1er gouvernement montre aussi qu'il ne disposait pas d'équipe préparée à gouverner. Son choix de faire de Mohamed Said Fofana son 1er ministre est significatif de son ignorance même si l'avenir nous montrera que cette nomination participe de sa propension naturelle à vouloir tout contrôler. Les 1ères décisions indiquent aussi qu'il n'avait aucune connaissance de l'ampleur des défis qui l'attendaient et elles renforcent l'idée qu’Alpha Condé n'avait aucune envie de résoudre les immenses problèmes auxquels les Guinéens sont confrontés.


Le fonctionnement d’Alpha Condé repose cependant sur quelques postulats :


- 1. Le recours à l’ethnostrategie comme moyen de diviser pour régner : le 1er ministre issue de la basse côte, le président de l'assemblée nationale issue de la région forestière, le président du conseil économique et social venant de la moyenne Guinée et 80% de son gouvernement constitué des ressortissants de la Haute Guinée.


- 2. La nomination de personnes généralement incompétentes, sans charisme ni assise sociale et qui lui doivent tout. Cette situation s'est imposée progressivement. Quelques personnes qui feront preuve de capacité d'initiative et de libertés vis à vis du chef, seront très vite débarqués. Il en a été de même ceux qui affichent de fortes personnalités.


Les personnes généralement jeunes, sans expérience ni compétences se retrouvent dans des positions où aucune discussion ni avis contraires n'est opposable au chef qui est lui-même l'ignorance incarnée. Ses personnes sont prêtes à tout pour satisfaire l'unique désir du chef : le pillage des ressources du pays contre les prébendes qu'elles peuvent tirer de leurs positions éphémères. Les dernières personnalités qui l’entourent sont soit maintenues dans des positions où elles ne peuvent rien mais se contentent des apparats du pouvoir (c'est le cas de Kiridi) ou soit qu'elles sont les ingénieux spécialistes de montages financiers qui alimentent la cagnotte du pillage ainsi que leurs poches (c'est le cas de Kassory).


- 3. Le recours à toutes les tactiques d'élimination de toutes formes d'opposition : ce fut le cas de la fausse tentative d’assassinat auquel Alpha Condé aurait miraculeusement échappé le 19 juillet 2011. Cet "attentat" a permis d'éliminer quelques militaires gênants, de renvoyer en exil le plus virulent des opposants (Bah Oury) qu'il va clochardiser plus tard. Cette tactique d'élimination apparaîtra dans l'accident douteux et non élucidé de l'hélicoptère militaire qui a tué l'ancien chef d'état-major des forces armées et plusieurs hauts gradés de l'armée lors d'une mission au Liberia.


Les adversaires qu'il n'aura pas réussi à tuer seront courtisés et ramenés à ses pieds. Le cas le plus intriguant est celui de Sidiya qui s'est rendu sans compensation.


- 4. L’emploi systématique des manœuvres politiciennes dilatoires. Il aura fallu 2 ans et demi et plus de 75 morts résultants des violences policières contre l'opposition pour organiser les élections législatives. L'opposition va devoir perdre beaucoup de militants avant d'obtenir l'organisation d'élections locales. La composition de la liste des députés proches du pouvoir reflète le même choix de personnes incompétentes et insignifiantes. Les manœuvres dilatoires sont doublées de ruses politiciennes caractérisées par des moments d'ententes cordiales avec l'opposition auxquels succèdent des périodes de hautes tensions.


-5. Le recours systématique à l'auto glorification, au culte exagéré de la personnalité qui se traduisent par le constat que tout ce qui se fait ( privé ou public ) en Guinée procède de la « grande bienveillance du chef ». Il ressort des journaux télévisés de la RTG que même l'air respiré par les guinéens dépend de la « magnanimité » de l'opposant historique au FAMA devenu le FAMA nouveau.


Il en est de même de la visite en Guinée de tous les voyous qui écument le continent à la recherche d'affaires juteuses qui sont systématiquement reçus en audience par Alpha Condé et montrés par les médias publics. Il est, aux yeux de beaucoup de ses visiteurs comme un excellent "apporteur d'affaires" dont il a la maîtrise de l'exercice et de l'entregent mieux que sa fonction officielle.



Cette médiatisation du passage des voyous à Conakry vise aussi à envoyer le message de l'efficacité du chef à ses sympathisants qui sont de moins en moins dupes des rêves d’illusionniste de leur champion.


Tous ces postulats et d'autres indiquent que Alpha Condé est bien perçu aujourd'hui en Guinée comme un menteur et un incapable duquel il n’y a plus rien à attendre. Il ne reste plus aux Guinéens que la décision de s'en débarrasser.


L'ARMÉE et les autres forces de défenses (police et gendarmerie) sont anesthésiées par une haute corruption de la hiérarchie et des belliqueux hommes du rang. Trois (3) milles milliards de GNF sont consacrés à cet achat des troupes qui se contentent de simplement afficher le "caractère républicain" de l’armée. La réalité est autre !


Reste la seule décision qui vaille:


CELLE DU PEUPLE QUI DEVRA PRENDRE SON DESTIN EN MAIN AU RISQUE DE VÉGÉTER DANS LA MISÈRE.


Viendra-t-elle tôt ou tard ?

Par DMN Diallo

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