un décret présidentiel « désavoué »

11 novembre 2017 - La troisième session ordinaire du conseil municipal de Kankan, s’est ténue dans la salle de délibération de la mairie ce mercredi 08 novembre 2017. Au cœur des échanges, le non-respect du dernier communi...

un décret présidentiel « désavoué »

La troisième session ordinaire du conseil municipal de Kankan, s’est ténue dans la salle de délibération de la mairie ce mercredi 08 novembre 2017. Au cœur des échanges, le non-respect du dernier communiqué relatif à la destruction des dos d’âne sur toutes les voiries publiques.


La session a démarré avec plus de deux heures de retard et en l’absence du président de la délégation spéciale, Bakary Kaba. Plusieurs chefs de quartiers et ONG n’étaient pas également au rendez-vous.


« Le conseil communal est composé de 13 membres. 7 d’entre eux sont présents à cette session et une autorité de la préfecture, en la personne du chargé des collectivités déconcentrées. Alors nous n’avons rien à craindre », a affirmé le vice-président de la délégation spéciale, Aniata Kaba, président de séance.


Le principal sujet abordé au cours de cette session était la destruction des dos d’âne érigés sur plusieurs grandes artères de la ville, par les habitants pour empêcher des cas d’accident dus à l’excès de vitesse.


Mais en réalité, apprend-on, la décision de destruction de ces ralentisseurs serait en rapport avec la célébration prochaine, dans la ville, des festivités différées du 2 octobre


« …c’est un décret du chef de l’Etat qui a chargé les autorités communales de la ville de supprimer ces dos d’âne », explique Aniata Kaba.


La nouvelle décision de la commune est claire : il est donné aux habitants jusqu’à ce lundi 13 novembre, pour procéder nettement à la démolition de ces dos d’âne. Dépassé cette date, les récalcitrants s’exposent à des mesures rigoureuses non déterminées pour l’instant.


« Au-delà de ce délais nous allons recourir à la force pour faire respecter cette décision », prévient le vice-président de la délégation spéciale.


Les quartiers de Timbo, Dalakô, Dar-Es-Salam, Morioulen, Saugbè, Bordo et Madina sont les plus concernés par cette instruction.


Il reste à savoir jusqu’où cette décision sera appliquée. Du moment que les citoyens qui craignent la multiplication des accidents n’ont pas encore dit leur dernier mot.

Par DMN Diallo

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