Évènements « militaires » à Conakry: une mauvaise réaction de la CEDEAO et de l’Union Africaine.

8 septembre 2021 -
Évènements « militaires » à Conakry: une mauvaise réaction de la CEDEAO et de l’Union Africaine.
septembre 8th, 2021 | par Leguepard.net


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 En Afrique subsaharienne, vingt-quatre ou...

Évènements « militaires » à Conakry: une mauvaise réaction de la CEDEAO et de l’Union Africaine.

Évènements « militaires » à Conakry: une mauvaise réaction de la CEDEAO et de l’Union Africaine.
septembre 8th, 2021 | par Leguepard.net


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 En Afrique subsaharienne, vingt-quatre ou quarante-huit heures suffisent largement comme temps d’observation, pour lire ou comprendre ce que pourrait être le comportement, la pratique d’un groupe militaire, nouvellement installé au pouvoir.  Nous sommes dans cette configuration.  À   Conakry, République de Guinée, un officier préalablement formé par et dans la légion étrangère française, vient de s’emparer du pouvoir.  S’y était-il préparé ? A-t-il improvisé, puisqu’il en a eu l’opportunité ? La réponse à cette question n’est pas d’une facilité extrême.  N’étant pas devin, je ne m’y hasarderai pas.
Même si nous sommes dans un temps encore incertain, quelques brèves réflexions sont possibles.
 Qu’il n’y ait pas eu de tuerie massive comme Alpha Condé nous en a habitué, ni de brutalités diverses, est déjà en soi un indice pas désagréable. La relative liesse observée dans une partie de la ville de Conakry, n’est pas non plus l’expression d’une quelconque allégeance à un groupe, ou à un autre.  Et ce serait une indéniable erreur de croire qu’il s’agirait d’une adhésion à un projet inexistant, ou pas encore connu. La liesse « populaire » observée, exprime plutôt la joie incontestable d’être DÉBARRASSÉ du fameux « professeur » malfaisant. On peut le dire, ou l’écrire avec une certitude absolue.  Mais rien de plus.
Certaines institutions notamment africaines (CEDEAO, U.A.), et le Secrétaire général de l’O.N.U., ou ses services ont dégainé leur vocabulaire routinier bien connu, chaque fois qu’n tyranneau est chassé: Coup d’État en Guinée, des putschistes à Conakry….Restons calmes.  Je ne suis pas sûr que les tons menaçants, les terminologies d’intimidation, à la limite infâmante soient opportunes en cette circonstance.  En Guinée, il n’y a eu ni coup d’État, ni putsch. Toutefois, le processus dont le terme est le rétablissement de l’ordre constitutionnel, et un État de Droit, est en cours.  Donc point de coup d’État.
Je récuse donc ces désignations parce qu’elles ne correspondent à aucune réalité qu’elles prétendent désigner. Je pourrais même employer un  vocabulaire plus sévère et moins courtois. Je m’en abstiens, la polémique n’est pas de mise en cette circonstance.  Cependant cela ne me dispense pas d’explication.
 Mes amis et moi-même, nous sommes souvent interpellés, et quelques rares fois désignée par les partisans du président déchu, comme les principaux instigateurs de la destitution de leur champion.
En effet, je suis de ceux qui régulièrement, ont sollicité l’intervention DÉCISIVE de PATRIOTES en uniforme, afin de déloger Alpha Condé que mes amis et moi, tenons pour un authentique USURPATEUR, de surcroit brigand de la République.  Pour certains compatriotes, je suis sinon le principal instigateur « intellectuel » de ce qu’ils appellent improprement un « Coup d’État », mais au moins un des artisans.   Cela ne nous effraie pas. Car nous revendiquons sans faiblesse, d’avoir   encouragé les patriotes en uniforme, de leur avoir fourni et expliqué les justifications juridiques, éthiques (sens civique) et politiques qui doivent les conduire à RÉCUPÉRER notre TERRE ancestrale, des mains immondes du prétendu « professeur ».  Nous avons été   entendus, peu importe par qui, pourvu qu’ils soient Guinéens.  Je précise tout de suite que je ne suis pas en train de dire que nous avions donné des ordres qui auraient été exécutés par cette action du samedi 5 Septembre 2021.  Ce serait présomptueux de notre part, et donc peu crédible.  Mais, nous ne pouvons pas non plus dire que nous n’y sommes pour rien.
Nous persistons, et répétons.  Il n’y a pas eu de « coup d’état » en Guinée, plus exactement, il y a eu un COUP d’État perpétré par Monsieur Alpha Condé, contre la Constitution LÉGALE et LÉGITIME, celle du 7 Mai 2010 qui interdit formellement, à tout citoyen de notre pays, de briguer plus de deux mandats, consécutifs ou non. Et pour fermer définitivement la porte à un troisième mandat, elle stipule que l’article relatif à la durée et au nombre de mandat ne peut faire l’objet d’aucune révision, ni être supprimé. Or un groupe de quelques individus agrégés autour du « professeur » président, pour préserver leurs intérêts personnels privés, jette à la poubelle notre TEXTE FONDATEUR (Constitution) le fait remplacer par leur Constitution privée.  Or le texte soumis et « voté » par « référendum », est totalement différent de celui qui sera signé, promulgué et publié au Journal Officiel (J.O.) du pays.
 En clair, le président falsifie lui-même, de sa main, un texte constitutionnel déjà « voté » par sa propre majorité, et il décide que, désormais, c’est ce texte falsifié qui tient lieu de CONSTITUTION. QUESTION : une armée républicaine, attachée à l’État de Droit, peut-elle, ou doit-elle accepter une pareille FORFAITURE ?
 Les membres de la CEDEAO, et de l’U.A. ont une conception des textes fondamentaux qui n’est partagée que par eux-mêmes et entre eux.  Aucun pays, pas même totalitaire n’adhère à leur conception.
Le « président » Alpha Condé organise une « élection » sur la base d’un fichier électoral frauduleux, contenant deux millions six cent cinquante mille (2.650.000) faux électeurs. La CEDEAO et l’U.A., par leur représentant, reconnaissent le caractère frauduleux du fichier, tout en exigeant les corrections nécessaires. Le « président » s’y refuse et se fait élire dès le premier tour.  Les Chefs d’état africains viendront quand même célébrer cette monstruosité juridique constitutionnelle en participant à l’investiture anticonstitutionnelle d’El hadj « professeur » président. Cherchez la cohérence.
Sur la base des faits cités ici, il est évident que l’Ordre Constitutionnel légal est aboli par Alpha Condé lui-même.  Il est donc du DEVOIR presque sacré des Patriotes en uniforme, de RÉTABLIR la légalité constitutionnelle.  En le chassant du pouvoir, ils ont commencé à assumer leur DEVOIR de Patriote.
Employer les termes « coup d’état », putsch au sujet des évènements de Conakry, est inapproprié, pas du tout crédible.   Car un coup d’État, consiste à renverser un ordre constitutionnel légal par des moyens de toute sorte.  Or ici, il s’agit de rétablir la légalité constitutionnelle abolie par Alpha Condé et sa bande.
Par ailleurs comme nous l’avions souvent écrit, mes amis et moi-même, ces Patriotes semblent nous lire, nous écouter régulièrement.  Ils n’ont ni TUÉ, ni BRUTALISÉ comme le fameux « professeur ». Ils ont mis la main sur lui. Ils sont courtois avec leur prisonnier comme ils le sont avec les membres de sa clique.  C’est inhabituel, c’est élégant.  Mais il demeure certaines questions :
1°. Ils commettraient une grave erreur à tenir compte des gesticulations de la CEDEAO, de l’U.A…. Ces organisations sont toujours du côté de celui qui TUE, PILLE son pays, pourvu que chaque membre ait son compte garni.  C’est nous (Guinéens) qui pouvons vous faire éviter certaines erreurs. En tout cas, sans fausse modestie, je prétends être le plus grand spécialiste de mon pays. D’autres compatriotes peuvent à juste titre dire exactement la même chose. Ce qui ne veut pas dire que nous en avons le monopole. Les Étrangers (Africains et extra-africains) peuvent aussi en savoir autant que nous de notre pays. La CEDEAO et l’U.A. ne sont pas un modèle de vertu juridique constitutionnelle, loin s’en faut.
2°. Le colonel Mamady DOUMBIA proclame à juste raison qu’il n’y aura ni vengeance, ni chasse aux sorcières. Parfait.  Personne n’attend ni vengeance, ni règlement de compte.  Mais depuis bientôt vingt-quatre heures, les anciens dignitaires dont certains sont d’authentiques criminels (de sang) doublés de pilleurs, sont protégés, presque célébrés.  Pourquoi ne sont-ils pas en prison, puisque là est leur place en attendant qu’ils soient jugés ? S’ils ne sont pas en prison, ils achèteront inévitablement les témoins, intimideront les victimes de leurs forfaits. Il y a là un mystère qui doit être éclairci rapidement et de façon convaincante.
3°. Les anciens dignitaires du pouvoir déchu sont riches, immensément riches.  Leur fortune volée est estimée en plusieurs centaines de millions d’euros, ou de dollars Us. Inutile de les citer, chacun en Guinée, les connait parfaitement. A les laisser libres comme s’ils avaient sauvé l’humanité,  c’est  leur offrir la possibilité qu’ils mobilisent leur fortune pour acheter la transition, récupérer le pouvoir, et mettre la main sur notre pays pour des dizaines d’années. S’ils ne sont pas en prison tout de suite, alors les populations miséreuses s’occuperont d’eux, et à juste raison.  Des centaines de personnes ont été embastillées arbitrairement (Foniké Manguè, Ousmane Gaoual….), d’autres  déportés et  torturées à SOROKONI (Kankan).  Ceux qui ont ordonné les tueries, les déportations, les tortures sont identifiées, ou identifiables. Quand on dresse une haie d’honneur à Amadou Damaro CAMARA,  Bouréma CONDÉ, Mohamed DIANÉ, et bien d’autres, le doute est permis. Réfléchissez-y.  Il est encore temps d’êtred’être clair dans les intentions et dans les actes.
4°. Des ralliements suspects d’individus venant de Paris, ou du Sénégal,ou encore de Côte d’Ivoire…. n’annoncent rien de rassurant, si les nouvelles autorités se fermaient aux conseils de leurs amis. En son temps, le capitaine Moussa Dadis CAMARA s’était abandonné dans les bras de X qui viendrait de HARVARD, Y de la Sorbonne…Vous connaissez la suite.  Certains ont fini en prison aux U.S.A. D’autres font commerce de sigle politique à Conakry., errant de l’opposition à la mouvance (R.P.G.), ou inversement, selon qui pouvait payer. Avoir séjourner à Paris, Lyon, ou Strasbourg n’est pas le signe d’une compétence, ni d’une formation.  Le capitaine Moussa Dadis CAMARA ne me démentira pas.
 

 
 
  Mamadou Billo SY SAVANÉ





 
 
 
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Par DMN Diallo

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